Par John Gbenagnon (Consultant en Communication)
Du 20 au 22 juillet 2018, le Centre africain pour la démocratie et les études des droits de l’Homme (Acdhrs) a formé une trentaine d’acteurs d’Afrique du Nord sur les mécanismes africains des droits de l’Homme. La formation a eu lieu à Rabat au Maroc dans les locaux de l’Institut national de formation aux droits de l’Homme, partenaire de l’événement. En plus des Marocains, les participants à la formation provenaient aussi des autres pays d’Afrique du nord à savoir l’Algérie, l’Egypte, la Libye, la Mauritanie, et la Tunisie.
Pour l’ACDHRS, l’objectif de l’atelier de formation des formateurs était de:
“Nous pensons que cela nous permettra de mieux comprendre les opportunités qui s’offrent à nous dans l’accomplissement de leur mandat de promotion et de protection des droits de l’homme. De plus, il nous permettra d’acquérir les connaissances et les compétences nécessaires pour faire pression sur nos gouvernements afin qu’ils intègrent et honorent leurs engagements tout en aidant les participants à élaborer une stratégie pour demander réparation en cas de violation des droits de la personne”, a déclaré Mme Hannah Forster, Directrice Exécutive du Centre Africain pour la Démocratie et les Etudes des Droits de l’Homme lors de son allocution d’ouverture au premier jour de la formation.
“La formation vise à affiner nos connaissances et compétences sur l’utilisation des procédures pour la promotion et la protection des droits de l’homme en Afrique – conformément au mandat du Centre africain, dans le cadre de son programme d’éducation et de formation, qui est de promouvoir et de droits et libertés fondamentales par l’enseignement, l’éducation, la recherche, la documentation et la publication”, a-t-elle précisé en invitant les participants.
Pendant deux jours, les participants ont eu droit à plusieurs communications et présentations notamment axées sur la connaissance des instruments du système africain des droits de l’homme incluant des connaissances théoriques et pratiques des instruments. Les techniques d’amélioration des connaissances pour le plaidoyer, le lobby pour l’engagement et la gestion des contentieux devant la Commission Africaine, la Cour Africaine et le Comité d’Experts sur les Droits et le Bien-Etre de l’Enfant ainsi que l’apprentissage et le partage des bonnes pratiques pour l’engagement ont également meublé la formation. Par ailleurs, venant d’horizons différents différents, les participants ont eu aussi l’opportunité de faire du réseautage entre eux.
Au terme de deux jours intenses de formation assurée par les experts (Hon. Fadel Maya Salhi, Hon. Remy Ngoy Lumbu, Prof. Mabassa Fall, Mr Khalid Ramli et Mme Hannah Forster) les plus réputés du continent en matière de droits de l’Homme, les participants ont reçu, dimanche 22 juillet 2018, leurs attestations de formation. Ils sont désormais outillés pour former d’autres personnes au sein de leurs organisations respectives.
La Formation Des Formateurs (FDF) est une activité sous l’égide du projet ‘‘Renforcement du Rôle de la Société Civile dans la Réalisation des Normes Africaines des Droits de l’Homme’’ mis en œuvre par la Commission Internationale des Juristes (Institutions Européennes et branche Kenyane), le Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC) et le Centre Africain pour les Etudes sur la Démocratie et les Droits de l’Homme (ACDHRS).
Il faut dire que cette session est la première d’une série qui va se dérouler aussi dans les autres régions du continent. Par ailleurs, elle a pu se tenir notamment grâce à l’appui financier de la Commission de l’Union Européenne et le Conseil national des droits de l’Homme du Maroc.
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Mr. John Gbenagnon, Responsable du Département de la Communication et de l’Information – ACDHRS
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